Trois arbres nobles ont donné son nom à la municipalité de Bois-Franc tels que l’être, l’érable et le chêne. Des arbres de mesures gigantesques. Cette forêt majestueuse attire la compagnie Gilmour, qui y implante son chantier, en 1860.
La municipalité de Bois-Franc fut créée le 17 novembre 1920 dans le cadre d’un fractionnement du territoire du canton d’Egan qui regroupait alors les territoires actuels des municipalités de Bois-Franc et d’Egan Sud et le territoire de l’ancienne municipalité de Montcerf, qui aujourd’hui est fusionné avec Lytton.
Le canton d’Egan avait également déjà englobé le territoire de Lytton, qui s’en était détaché en 1909.
Église
Les messes ont été célébrées dans les maisons privées dans les années 1875.
La population progresse lentement. Le père Simonet, desservant la petite colonie, ouvre les registres en 1879. Il fait entreprendre en 1883 la construction d’une chapelle d’une grandeur de 25 X 36 pieds entre le premier et le deuxième rang du canton.
Mgr. Duhamel procède à sa bénédiction lors de sa visite pastorale mais ne peut y célébrer la messe car la construction est trop peu avancée. Avec l’aide financière du gouvernement, la chapelle est terminée et utilisée comme école durant la semaine. Elle a servi à ces deux fonctions pendant deux décennies. Lorsque la grande église fut construite, la petite chapelle servit uniquement d’école.
En 1910, les habitants entreprennent la construction d’une église plus grande sur des terrains cédés par Déa D’amour et Antoine Branchaud. Confié au patronage de Saint-Boniface, elle est bénie par Mgr. Gauthier d’Ottawa en septembre 1911. Avec la subdivision du diocèse d’Ottawa, la mission se retrouve dans le diocèse de Mont-Laurier.
École
La première école du village a ouvert ses portes en 1888 et ses premiers élèves ont été accueillis par l’institutrice Hélène Hébert.
Deux ans plus tard, elle était détruite par un incendie et les cours furent donnés à la petite chapelle, qui servit uniquement d’école lorsque la grande église fut construite. Celle-ci fut aussi proie des flammes en 1940 et il fallut près de quatre ans avant d’avoir une nouvelle école dans le village.
Les enfants de Bois-Franc pouvaient également fréquenter l’école de rang de Grand-Remous, construite en 1917 et opérée jusqu’en 1956, ainsi qu’une classe ouverte dans le rang de la rivière Joseph, en 1935, dans une salle offerte par Jean-Baptiste Côté.
La classe de 1939 dans le rang de la rivière Joseph
De gauche à droite, première rangée : Armand Lyrette, Marie Langevin, Aurèle Lyrette et Fleurette Côté. Deuxième rangée : Hector Côté, Florestine Lyrette, Célestin Côté, Lucia Lyrette, Damas Lyrette et Gilbert Côté. Troisième rangée : Florida Lyrette, le curé Lassonde, l'institutrice Evelyne Baker, Martah Côté et Aline Côté.
Commerce et industrie
La scène commerciale a été marquée depuis les débuts de la municipalité par la famille Branchaud, qui a opéré un magasin général depuis 1912.
Acquis par Antoine Branchaud et son fils Joseph puis repris par la relève, Arthur, à la suite au décès de son père en 1920.
La relève se continua avec Jean-Claude qui développa le magasin de meubles, bien connu sous le pseudonyme du « coq des prix » et qui s’est transformé au fil du temps et avec l’aide de ses enfants en chaine de magasin de meubles dont le siège social resta en région, à Maniwaki.
Quelques petits et moyens commerces s’y sont établis avec le temps.
À la fin des années 90, l’usine Louisiana Pacifique s’installe dans la municipalité de Bois-Franc. Cette industrie forestière engage près de 200 personnes. Avec son arrivée, la municipalité a créé une nouvelle vocation au terrain limitrophe pour en faire une zone industrielle.
Sources et références
Conquérants sans gloire, par Georgette Branchaud, Denise Brosseau et Armelle Brosseau, 1989;
Un diocèse dans les cantons du Nord par Luc Coursol, 1988